Les instruments de musique

Publié le 24/10/2011 à 08:21:50 par Patrice CRONIER

Les instruments de musique Mahorais


Source : www.instruments-mahorais.site90.net

Si certains instruments traditionnels comme les mbiwi sont encore très vivants, d’autres, qui sont pourtant toujours utilisés, se rencontrent moins fréquemment. Ainsi, le type d’orchestre que l’on entend le plus souvent à Mayotte, celui qui anime les plateaux sportifs le samedi soir, est en général composé d’une basse (guitare basse), d’une batterie, d’une guitare, d’un clavier et de trois ou quatre chanteurs. Souvent le chanteur soliste ne se consacre qu’au chant tandis que le rôle du chœur qui ponctue les phrases par de longues notes est souvent tenu par les instrumentistes. Cet orchestre qui utilise des instruments électriques modernes se souvient néanmoins des instruments plus anciens qui le composaient jadis.

• Le clavier adopte le plus souvent le timbre et le style de jeu de l’accordéon tel qu’il est encore joué parfois à Madagascar.

• La guitare égraine en boucles des motifs mélodiques courts et répétitifs à la façon du ndzendze ou du gabusi.

• Le jeu de la batterie se tient à un ostinato rapide sur la cymbale charleston, celle qui est en fait formée de deux cymbales plaquées l’une contre l’autre, face contre face, et que le batteur écarte plus ou moins au moyen d’une pédale. Cet ostinato est calqué sur le rythme joué par le kantsa à Madagascar ou sur la plaque de tôle ou le tambour de machine à laver à Mayotte qui sont les équivalents modernes de l’assiette de cuivre renversée sur un plateau en aluminium appelé patsu aux Comores. Ce rythme joué sur la cymbale charleston est une version très rapide du rythme des mbiwi.

• La grosse-caisse de la batterie marque la pulsation comme le faisait le ngoma bole, le plus gros des tambours traditionnels.

• La basse, elle, n’a pas de modèle traditionnel à suivre. Alors les bassistes expérimentent et c’est chose curieuse que de suivre leurs expérimentations, parfois très inventives, mais trop souvent perdues dans la masse sonore confuse et tonitruante que délivrent des sonos généralement très mal réglées.

À côté de cet orchestre-type il existe, comme partout, toutes sortes de formations. Certaines de ces formations utilisent des instruments traditionnels, soit parce qu’elles ne se consacrent qu’à des formes traditionnelles, soit parce qu’elles empruntent ces instruments traditionnels pour inventer d’autres musiques.

Cependant, ces emprunts restent marginaux si bien que la connaissance de ces instruments se perd peu à peu. Un petit Mahorais qui découvre un gabusi dit le plus souvent : « C’est une guitare. » Même des adultes, parfois, ne savent plus nommer ces instruments qui ont fait danser leurs parents ou les ont fait rêver. Certains instruments, utilisés jadis à Mayotte, ont même totalement disparu.

 

Les différents instruments

Présentation

Idiophones

  • Les mbiwi

  • Le mkayamba

  • Le kantsa

  • Les masheve

  • Le daf

  • Le patsu

  • Le garandro

  • Le tsakarateky

  • Le mortier

Membranophones

  • Le tari

  • Le daf

  • Les ngoma

Cordophones

  • Le gabusi

  • Le ndzendze

  • Le ndzendze ya shitsuva

Aérophones

  • La ndzumari (ou nzumara)

  • L’accordéon

  • La flûte

  • Le sifflet

  • Le baragumu

 

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