Idiophones

Publié le 24/10/2011 à 08:19:10 par Patrice CRONIER

Les idiophones


Le terme « idiophone » vient du grec idiotes qui signifie « soi-même ». Dans un idiophone, c’est le corps même de l’instrument, généralement rigide, qui est mis en vibration de façon à produire le son.

Les mbiwi

 

 


Les mbiwi sont des paires de lames en bambou, ou parfois en bois, que les femmes entrechoquent sur un rythme particulier pour accompagner des chants et des danses. Sur cette activité exclusivement féminine, se greffent maintenant de bruyants orchestres masculins que les femmes tolèrent pour des raisons mystérieuses. L’instrument a donné son nom à une danse célèbre dans laquelle les danseuses s’affrontent deux par deux en donnant à leurs hanches un mouvement rythmique rapide et ondoyant qui témoigne d’une très grande maîtrise de la mobilité de leur bassin, tandis que le haut du buste reste parfaitement immobile, gracieux et majestueux.

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Le mkayamba

C’est un hochet en forme de radeau (idiophone par secouement). Il est utilisé pour accompagner le gabusi et le dzendze. C’est un instrument très sonore. Il est constitué d’une sorte de boîte plate dont le cadre est en nervure de palme de raphia, les parois sont en tiges végétales et les graines qui sont à l’intérieur sont de jolies graines noires et rouges appelées Yeux du Diable.
 

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Le kantsa

C’est un hochet que l’on trouve dans tous les orchestres malgaches. Il est constitué d’une boîte de conserve dont le haut est soigneusement aplati pour pouvoir être inséré dans un bâton fendu qui sert de manche. La boîte contient de petits cailloux qui viennent heurter la paroi métallique lorsqu’on secoue l’instrument. C’est un instrument très sonore dont le rythme de base inspire les batteurs mahorais. On tient le manche à l’horizontale, de la main droite si l’on est droitier, la boîte vers le haut. En abaissant la main, on frappe une cuisse avec le dessous du manche. La main gauche vient frapper le dessus du manche lorsque l’instrument remonte. Cette technique permet un jeu très fin d’accents et de dessins rythmiques sur un simple mouvement d’aller-retour.
 

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Les masheve

 Ce sont des hochets corporels que l’on s’attache aux chevilles avant de danser. Ils sont constitués de petites vanneries parallélépipédiques enfilées sur une cordelette. Chaque petite boîte en feuille tressée contient des graines qui produisent un son plutôt discret quand elles heurtent la paroi de la vannerie. Cette forme particulière de bracelets de chevilles semble être d’origine malgache. Un tel instrument, provenant de Madagascar a été décrit par Georges Petit en 1923.

Il existe un modèle plus sonore dans lequel, à la place des vanneries, on trouve des noyaux de mangues renfermant des graines dures.
 

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Le daf


Le daf, originaire du Moyen-Orient arabo-persan, accompagne souvent le tari. Comme lui, c’est un tambour sur cadre à une seule membrane, mais il est pourvu de cymbalettes qui s’entrechoquent quand on le secoue, exactement comme le tambourin moderne occidental dont il est d’ailleurs le prototype. C’est surtout son aspect idiophone qui est recherché à Mayotte. Sa membrane joue un rôle secondaire qui est déjà tenu par le tari. Ce sont même souvent des tambourins sans membrane qui sont utilisés sous le nom de daf, ce qui prouve que l’essentiel réside dans le bruissement des cymbalettes. Contrairement au tari qui possède une tradition de fabrication locale, le daf, apparemment, n’est pas fabriqué à Mayotte.
 

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Le patsu

D’après Damir Ben Ali qui a consacré un ouvrage à la musique aux Comores, « le patsu est formé d’une assiette de cuivre renversée sur un plateau en aluminium posé à même le sol. [Il] est frappé à l’aide de deux baguettes. »

À Mayotte, on voit parfois un seul petit plateau en cuivre. Le plus souvent, il ne s’agit que d’une simple plaque de tôle. L’instrument est ordinairement frappé avec des piques à brochettes.
 

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 Le garandro

C’est un tambour métallique réalisé à partir d’objets divers qui sont récupérés et détournés de leur usage habituel. Cela peut être une simple boîte de conserve un peu grosse ou un tambour de machine à laver qui est percuté par les baguettes.

Ce tambour imposant, en acier inoxydable, apporte à l’orchestre une touche visuelle et pittoresque qui n’est pas négligeable.
 

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Le tsakareteky

C’est un gros bambou frappé au moyen de baguettes. Il est probablement d'origine malgache. Il est devenu assez rare à Mayotte.
 

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Le mortier

Il existe une très belle danse de femmes qui s’effectue avec un mortier et des pilons, c’est le wadaha. Autrefois, le wadaha était accompagné par les tambours. Les chocs des pilons frappant en rythme le mortier devaient faire partie de la musique comme c’est encore le cas en Afrique de l’Ouest.

Aujourd’hui ce pilonnage est couvert par l’orchestre électrique.
 

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Les différents instruments

Présentation

Idiophones

  • Les mbiwi

  • Le mkayamba

  • Le kantsa

  • Les masheve

  • Le daf

  • Le patsu

  • Le garandro

  • Le tsakarateky

  • Le mortier

Membranophones

  • Le tari

  • Le daf

  • Les ngoma

Cordophones

  • Le gabusi

  • Le ndzendze

  • Le ndzendze ya shitsuva

Aérophones

  • La ndzumari (ou nzumara)

  • L’accordéon

  • La flûte

  • Le sifflet

  • Le baragumu

 

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