Publié le 25/11/2011 à 12:40:23 par Eric Bellais
Mis en place en juillet 2004, le Conseil économique et social de Mayotte (CESM) termine sa première mandature avec l'installation de la nouvelle assemblée départementale le 3 avril 2011. Cette date marque l’avénement du statut de Département Mayotte, 101ème département de France, tel qu'il ressort de la loi n° 2010-1487 du 7 décembre 2010.
A l'aube de ce changement institutionnel, quel regard porter sur cette jeune institution qualifiée de société civile organisée, et que retenir de ses six premières années d'activité dans une société où l'oralité est le mode d'expression généralisé ?
Placé par la loi auprès du Conseil général, le CES concourt par ses avis à l'administration du département. Il est obligatoirement saisi pour avis, préalablement à leur examen, des documents relatifs à la planification, aux schémas directeurs, au budget et aux orientations générales dans les domaines de compétences du département.
Fort de la diversité des membres qui le composent, le CES, malgré des moyens humains et financiers encore limités, a apporté sa contribution aux dossiers structurants du territoire : PADD, projets de loi et décrets, budgets, Plan de structuration financière de la Collectivité départementale de Mayotte...
Dans un environnement socioéconomique et culturel en pleine mutation, le CES, parce qu'il fait dialoguer des acteurs socioprofessionnels représentatifs, facilite les débats sereins et propose des solutions concrètes.
Outil de dialogue social, le CES renferme des compétences sérieuses qui, au travers des débats, font émerger le ressenti du terrain et permettent de construire des décisions sur des bases largement consensuelles. Dans un contexte d’évolutions rapides induites par l’intégration de Mayotte dans l'ensemble national et européen et d'ouverture au monde, la consultation de la société civile organisée s'impose encore plus, comme un préalable indispensable à la décision politique.
Traitant d’une multiplicité de sujets appelant des réponses à court terme (éducation, traitement du chômage, équipements structurants...), le CESE doit inscrire son action dans le moyen et le long terme. Il doit permettre aux autorités politiques de voir loin et de voir grand.